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Samedi 8 Mars ; 00h03...

Je suis en plein trip !

Retour en arrière : j'ai commencé la soirée en buvant un verre de Jack Daniel's. La tête qui tourne légèrement, j'ai lu l'autobio de Manson, forte en surprises et en expériences... Un moment dans le bouquin, il parle de son premier voyage sous acide ! Plus je m'enfonçais dans la noirceur des lettres, plus mon regard s'enfuyait dans la blancheur des interlignes, je lisais avec la scène sous les yeux. Mon esprit si captivé par ce qu'il imaginait succombait petit à petit au mêmes symptômes que le jeune chanteur du récit. On appelle ça la défonce mentale et je ne sais pas par quel miracle mon esprit passait les images d'un trip -le mien- comme un léger voile devant mes yeux...
Je descend boire un sirop trop sucré pour moi -surtout avec la dose de Whisky que j'ai dans le sang- t regarder la télé quelques minutes. Encore une des émissions débiles de télé-réalité ou des pauvres niais chantant des chansons démodées depuis leur sortie s'agitent sur une scène trop lumineuse et trop colorée... Oui, vous avez tous reconnu la Star-Ac' ! Ce pseudo spectacle embellit et maquillé me dégoutes tellement que je remonte dans ma piaule, je récupère un petit shooter en verre -dans lequel j'avais déposé un petit morceau provenant d'un carré marron foncé-, je récupère un billet de 50 et un nouveau paquet de tabac. Un vieux gobelet en plastique retrouvé sous mon lit me fournit quelques feuilles, et un restant de soirée au ciné me sert de filtre.
Un coup la cigarette enchantée prête, je la loge entre mes lèvre et je l'allume...
J'aspire un grand coup pour chauffer la mixture, le gout arrive dans ma bouche, suivit d'une bouffée d'air chaud. J'avale, presque aussitôt je sens les effets de l'herbe et un souffle qui me brule la gorge ! Une, deux, trois puis quatre en enfin un turbo pour booster l'arrivée des sensation attendues. Ca brule les lèvres, c'est la fin, je jette le mégot qui va s'éteindre dans la gouttière.

A présent, je suis allongé sur mon lit, mes pensées s'élèvent lentement, tandis que des images informes et incompréhensibles défilent devant ma vue. Je redescend devant la télé, et je scotche, ms yeux hallucinés fixent un reportage sur la guerre en  Europe de l'Est, je ne bouge plus d'un pouce, avachi dans le canapé, je plane sur des images de camps et de familles assassinées. Mes paupières ne roulent plus sur mes yeux, mes yeux me brulent, je ferme les yeux, et j'ai l'impression qu'ils se dissolvent...